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Est-ce le bon moment pour acheter une propriété au Québec ? Découvrez 5 indicateurs

Le marché immobilier québécois évolue constamment : les taux d’intérêt changent, la demande fluctue, et les conditions économiques influencent directement les prix des propriétés. Pour un acheteur potentiel, il peut être difficile de savoir quand passer à l’action. Faut-il attendre une baisse des prix ? Profiter d’un taux fixe avant une remontée ? Miser sur la stabilité plutôt que le risque ?

 

Cet article vous aide à y voir clair en présentant les cinq indicateurs clés à suivre pour déterminer si le moment est favorable à l’achat d’une propriété au Québec.

 

1. Les taux d’intérêt hypothécaires : le cœur du pouvoir d’achat

Les taux d’intérêt sont le premier facteur à surveiller, car ils déterminent directement le montant que vous pouvez emprunter — et le coût total de votre maison.

a. Comprendre leur impact

Une variation de 1 % sur le taux hypothécaire peut transformer une mensualité de façon considérable.
👉 Exemple :

  • Hypothèque de 400 000 $ sur 25 ans

  • À 4 % : paiement mensuel ≈ 2 100 $

  • À 5 % : paiement mensuel ≈ 2 330 $

Résultat : 230 $ de plus par mois, soit près de 70 000 $ supplémentaires sur la durée totale du prêt.

b. Où en sont les taux actuellement ?

Après une période de hausse marquée entre 2022 et 2024, les taux se sont stabilisés, mais demeurent relativement élevés. Plusieurs experts anticipent des baisses progressives à moyen terme si l’inflation continue de ralentir.

c. Stratégie d’achat selon le contexte

  • Si les taux commencent à baisser : c’est un bon moment pour acheter avant que la demande reparte à la hausse.

  • Si les taux sont encore en descente : vous pouvez envisager un taux variable pour profiter des futurs ajustements.

  • Si les taux sont bas et stables : fixez un taux fixe sur 5 ans pour sécuriser votre budget.

 

2. Les prix des propriétés : entre stabilisation et opportunités régionales

Le deuxième indicateur majeur est évidemment le niveau des prix immobiliers.

a. Tendances actuelles

Depuis le pic observé pendant la pandémie, le marché a connu une correction légère dans plusieurs régions du Québec. Les prix ont cessé de grimper au même rythme, notamment à Montréal, Québec et en Montérégie.

Selon les données récentes de l’APCIQ, le prix médian d’une maison unifamiliale au Québec oscille autour de 435 000 $, avec des écarts marqués selon les régions :

  • Montréal : 550 000 $

  • Québec : 375 000 $

  • Saguenay–Lac-Saint-Jean : 290 000 $

  • Lanaudière : 410 000 $

b. Lire les cycles du marché

L’immobilier évolue en cycles : période de croissance → plateau → correction → reprise.
Actuellement, le Québec se situe entre la fin de la correction et une phase de stabilisation. Ce contexte offre souvent des opportunités pour les acheteurs qui savent négocier.

c. Astuce pratique

Regardez non seulement le prix moyen, mais aussi le ratio de propriétés vendues vs inscrites : un ratio inférieur à 50 % indique un marché favorable aux acheteurs.

 

3. L’offre et la demande : un baromètre local à ne pas négliger

Chaque région du Québec a sa propre dynamique immobilière. Ce qui est vrai à Montréal ne l’est pas forcément à Drummondville ou à Trois-Rivières.

a. Un marché encore sous tension dans certaines zones

  • Les secteurs urbains et bien desservis (ex. : Plateau-Mont-Royal, Sainte-Foy, Laval-des-Rapides) continuent d’attirer les acheteurs, limitant la baisse des prix.

  • En revanche, certaines zones périphériques ont vu un ralentissement de la demande, notamment là où les taux d’intérêt pèsent plus lourd sur le budget des familles.

b. Le rôle des nouvelles constructions

Le ralentissement de la construction résidentielle, causé par la hausse des coûts des matériaux et du financement, maintient une pression sur les prix. Moins d’offres = plus de concurrence sur le marché existant.

c. Ce qu’il faut surveiller

  • Nombre d’inscriptions actives (plus il y en a, plus la négociation est possible).

  • Délai moyen de vente (au-dessus de 60 jours = marché favorable aux acheteurs).

  • Activité des promoteurs immobiliers (un signe de confiance dans la reprise).

 

4. Les conditions économiques générales : pouvoir d’achat et confiance des ménages

Le quatrième indicateur est macroéconomique : il touche à la stabilité financière des ménages québécois.

a. Le revenu disponible et l’emploi

Le Québec bénéficie d’un taux de chômage historiquement bas et d’une stabilité économique enviable comparativement à d’autres provinces. Cela soutient le marché immobilier, car les acheteurs sont plus confiants pour s’engager à long terme.

b. L’inflation et le coût de la vie

Même si l’inflation ralentit, les prix de l’alimentation et de l’énergie demeurent élevés. Cela influence la capacité d’épargne et la perception du risque. Acheter une propriété devient un moyen de se protéger contre la hausse des loyers.

c. Le facteur psychologique

Lorsque les gens se sentent en sécurité financièrement, ils achètent. Si l’incertitude grandit (taux volatils, perte d’emploi, élections), ils attendent. Le marché immobilier réagit donc autant à la psychologie qu’à l’économie.

 

5. Les programmes et incitatifs gouvernementaux : des leviers à surveiller

Les gouvernements fédéral et provincial offrent plusieurs programmes pour encourager l’achat, surtout pour les premiers acheteurs. Ces incitatifs peuvent transformer un contexte "moyen" en bonne opportunité d’achat.

a. Le CELIAPP (Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété)

Permet d’épargner jusqu’à 40 000 $ avec déductions d’impôt et retraits non imposables. C’est le meilleur outil pour planifier un achat d’ici 2 à 5 ans.

b. Le RAP (Régime d’accès à la propriété)

Permet de retirer jusqu’à 60 000 $ de vos REER (30 000 $ par conjoint) pour une mise de fonds sans payer d’impôt, remboursable sur 15 ans.

c. L’incitatif à l’achat d’une première propriété (SCHL)

Le gouvernement fédéral peut financer 5 à 10 % du prix d’achat, réduisant ainsi vos paiements mensuels.

d. Programmes municipaux

  • Montréal : subventions de 5 000 $ à 15 000 $ selon le type de propriété.

  • Québec : aides à l’achat dans certains arrondissements centraux.
    Ces programmes peuvent faire la différence entre "attendre encore" et "acheter maintenant".

Recommandations pour les acheteurs prudents

  1. Faire une préapprobation hypothécaire avant de visiter : cela clarifie votre budget réel et vous place en position de force.

  2. Analyser votre horizon de vie : si vous comptez rester 5 à 10 ans dans la propriété, les fluctuations à court terme importent peu.

  3. Comparer plusieurs scénarios de taux (fixe vs variable) avec votre courtier hypothécaire.

  4. Surveiller les données régionales : un bon courtier immobilier local connaît les micro-tendances de son secteur.

  5. Profiter des programmes disponibles avant qu’ils soient modifiés (comme l’incitatif à la propriété ou le CELIAPP).

 

Conclusion

Déterminer le "bon moment" pour acheter une propriété au Québec dépend moins d’une date précise que de votre situation financière personnelle et des indicateurs clés du marché.

En 2025, les signaux sont plutôt encourageants :

  • Les taux se stabilisent,

  • Les prix se modèrent,

  • Les programmes gouvernementaux sont généreux,

  • Et le marché revient à un équilibre sain entre acheteurs et vendeurs.

Pour les acheteurs sérieux, c’est une période propice à l’action réfléchie — ni trop tôt, ni trop tard. L’important est d’acheter une propriété qui correspond à vos besoins, à votre budget et à votre horizon de vie.

Votre courtier immobilier

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